Des rencontres entre élèves et scientifiques pour susciter des vocations ? Chiche !

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Depuis la rentrée 2019, l’enseignement « Sciences numériques et technologie » est obligatoire en classe de seconde. Afin d’accompagner les élèves des lycées généralistes et professionnels dans cette évolution, Inria et le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, avec le soutien de nombreux partenaires dont la Fondation Inria, ont mis en place le programme « 1 Scientifique – 1 Classe, Chiche ! ». Le pari ? Éveiller la curiosité pour les sciences et les technologies du numérique et, pourquoi pas, susciter des vocations.

Susciter l’appétence pour les sciences du numérique : chiche !

Avec la création, à la rentrée 2019, d’un enseignement obligatoire en seconde, « Sciences numériques et technologie » (SNT), et celle, en première et terminale de l’enseignement de spécialité « Numérique et sciences informatiques » (NSI), l’enseignement du numérique au lycée a pour ambition de changer d’échelle. Pourtant, le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse relève que seuls 9 % des élèves de première ont choisi l’option NSI en 2020. De quoi inquiéter quant au renouvellement des générations actuelles d’ingénieurs et de scientifiques. Impulsé par Inria et le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, le programme « 1 Scientifique – 1 Classe, Chiche ! » est ainsi né pour offrir aux élèves l’opportunité de se familiariser avec les perspectives offertes par le numérique à travers la rencontre de chercheurs et chercheuses.

« Les élèves pensent que c’est trop dur. Que ce métier est inaccessible. Un parcours type Bac +8, ça fait peur. Sans parler ensuite du concours. Un élève m’a dit :  »c’est impossible ! ». Même s’ils ne parviennent pas à faire une carrière académique, ils auront quand même des métiers passionnants. Et ce ne seront ni des plans B, ni des voies de garage. Moi, je me suis laissé porter par ma passion. Je n’ai rien calculé. Si je m’étais posé trop de questions, je n’aurais rien fait. »

L’appétence pour l’informatique, reflet des inégalités sociales et de genre

Les statistiques réunies par le ministère de l’Éducation nationale portant sur le choix des spécialités en 2020 rendent compte de disparités criantes, notamment d’un point de vue géographique. On constate en effet que la triade la plus choisie incluant l’informatique (maths, informatique, physique-chimie) est suivie par 7,1 % des élèves dans l’académie de Versailles, contre un abyssal 1,9 % à Dijon, Limoges et Mayotte. Plus alarmant encore, la spécialité informatique est privilégiée par 15,2 % des garçons contre 2,6 % des filles. Pourtant, les premiers informaticiens étaient des informaticiennes. En témoigne Ada Lovelace qui a réalisé le premier véritable programme informatique.

« La spécialité informatique permet de mieux se préparer à travailler dans un monde numérique, de pouvoir demain contribuer à ce nouveau monde. Et si l’on veut vraiment établir la parité professionnelle, il faut commencer par ne pas ajouter aux filles le handicap d’être mal préparées au numérique. »

Se réconcilier avec le numérique au contact des scientifiques : pari tenu !

1 heure avec un chercheur ou une chercheuse : top chrono !

Comment donner envie de considérer davantage les sciences et les technologies du numérique dans son parcours scolaire ? Par la rencontre avec des professionnels du monde académique et scientifique, à même d’éveiller la curiosité des élèves pour le numérique en faisant le lien entre leurs usages quotidiens et les technologies qui les permettent. Dans le cadre d’une intervention d’une heure, les professionnels sont amenés à échanger avec les élèves de seconde pour leur faire comprendre l’évolution des enjeux du numérique et comment ils et elles peuvent y prendre part.

« La rencontre avec un professionnel quel qu’il soit, pour les élèves, c’est vraiment vital. Une heure comme celle-là est bien plus importante que trois heures de cours. Je pense sincèrement que cela peut susciter des vocations. En tout cas, cela offre certainement la possibilité de faire des choix beaucoup plus éclairés. »

Plus de scientifiques, et plus de classes : chiche !

Pensé en 2019 et lancé en 2020 peu avant le début de la crise sanitaire, le programme a connu une première véritable phase de déploiement en 2021-2022 au cours de laquelle plus de 220 interventions ont eu lieu auprès de plus de 1 000 lycéens. L’occasion d’avoir des premiers retours très positifs de la part du personnel enseignant qui plébiscite la démarche à 98 %.

Le programme « 1 Scientifique – 1 Classe, Chiche ! » continue d’être déployé sur la base du volontariat d’un vivier de scientifiques en cours d’élargissement et le soutien de recteurs d’académies et représentants de l’Éducation nationale.

Un ensemble de partenaires engagés dans la valorisation des sciences du numérique

Un ensemble de partenaires qui ne cesse de s’élargir

« 1 Scientifique – 1 Classe, Chiche ! » a été imaginé par Inria et le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, partenaires institutionnels majeurs, rejoints par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et par France Universités. Le programme est également porté par un ensemble de partenaires opérationnels : la Fondation Inria, la Fondation Blaise Pascal, le CNRS, la Société Informatique de France (SIF) et la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI).

Et pourquoi pas vous ?

Tous les partenaires sont les bienvenus pour soutenir ce projet. Par un financement direct ou en mettant des ressources à disposition, vous soutenez une action qui ouvre des perspectives nouvelles aux élèves de seconde partout en France.

Pour nous contacter, une seule adresse : mecenatchiche@inria.fr 

Crédits photo : Pexels / Andy Barbour

Cette action est réalisée dans le cadre de notre partenariat avec :