4 % des émissions globales de CO2. C’est ce que représente aujourd’hui l’impact environnemental du numérique, un chiffre qui pourrait tripler d’ici 2050 selon les estimations de l’Arcep et de l’Ademe.
En effet, le numérique est de plus en plus présent dans toutes les sphères de notre société et plusieurs études prévoient une progression des objets connectés de 34 milliards aujourd’hui à 45 milliards d’ici 2025. Ce chiffre est alarmant quand on sait qu’environ 80 % de l’impact du numérique provient de la fabrication des équipements et que leur durée de vie est de 3 à 4 ans aujourd’hui, contre 7 à 9 ans dans les années 1980.
Tel est le tableau que dresse Benjamin Ninassi, adjoint au responsable du programme « Numérique et Environnement », dans cette interview parue dans L’Usine nouvelle.
S’interroger sur l’impact environnemental du numérique est un enjeu de recherche majeur chez Inria. En effet, le numérique représente une opportunité considérable pour accélérer et faciliter la transition écologique dans de nombreux secteurs, comme l’agriculture et l’industrie. Dans le même temps, la transition écologique du numérique lui-même reste à faire. Elle devra pour cela mobiliser une approche pluridisciplinaire, mêlant sciences et technologies du numérique et sciences sociales, car au-delà de l’optimisation de nos outils, repenser nos usages du numérique reste la clé.
Crédits photo : Inria / Photo G. Scagnelli