Le 29 décembre 2022, la Cnil sanctionnait le réseau social TikTok pour un montant de 5 millions d’euros. Les raisons ? Une plateforme qui rendait difficile de refuser les cookies et un manque de transparence sur leur utilisation.
Quiconque navigue sur les réseaux sociaux laisse des traces numériques qui témoignent de la richesse de ses identités. Car un réseau social est avant tout une grande base de données qui stocke les contenus produits par ses utilisateurs mais aussi leur profil, leur historique de consultation, leurs réactions aux contenus et publicités qui leur sont proposés, etc. Ainsi, nous partageons de plus en plus de choses sur nos vies, que cela soit fait volontairement ou inconsciemment, et cela pour le plus grand plaisir des plateformes qui font de ces données leur principale source de revenus. Et le risque n’est pas des moindre : aujourd’hui, une plateforme comme Facebook est capable de déterminer avec une forte probabilité l’orientation sexuelle, religieuse ou politique de ses utilisateurs.
« Un utilisateur n’a le plus souvent aucune idée de tout ce qu’on sait de lui. »
Les réseaux sociaux ont donc une part de risque pour leurs usagers qu’on ne peut pas négliger : une gestion des données personnelles douteuse qui manque de transparence, mais aussi un risque de harcèlement renforcé par l’anonymat et le pseudonymat que confère ces réseaux.
Mais ne pourrions-nous pas plutôt trouver les moyens de mieux réguler nos réseaux sans pour autant les diaboliser et oublier le lien social et les opportunités qu’ils nous offrent ? C’est le point de vue que défend Serge Abiteboul dans cette tribune pour L’Humanité Magazine. Car au-delà du risque, les réseaux sociaux sont autant d’opportunités de nous lier à nos proches, de militer et d’agir pour le bien commun ou encore d’explorer notre créativité.
« Les réseaux sociaux nous donnent l’occasion de montrer notre intelligence, notre créativité, notre gentillesse, notre humour. »
Crédits iconographiques : Pexels