Un partenariat fort au service de l’intérêt général
S’appuyant sur un socle de valeurs communes, le partenariat conclu entre La Poste, Inria et la Fondation Inria vise à soutenir le développement d’un numérique responsable et de confiance, respectueux de l’humain, de la société et de la planète.
Entreprise multi-activités de 240 000 personnes et aux métiers variés, La Poste a en effet placé la transition numérique au cœur de son modèle. Devenue, en juillet 2021, la première entreprise publique française à adopter le statut d’entreprise à mission, elle a fait de son engagement numérique l’un des quatre grands axes structurants de son nouveau statut. Déjà tiers de confiance pour les échanges physiques, La Poste est désormais un tiers de confiance numérique qui vise à démocratiser l’accès à l’innovation et à retisser le lien entre l’humain et les technologies.
C’est autour de cet enjeu de confiance que La Poste, Inria et la Fondation Inria se sont naturellement retrouvées en se fixant une ambition commune : permettre à la recherche en sciences et technologies du numérique de contribuer à la diffusion large de connaissances fondamentales au sein de la communauté scientifique internationale et de participer à la résolution de problèmes concrets à fort impact applicatif.
Soucieuse de renforcer les liens existant entre la recherche et l’entrepreneuriat, La Poste accompagnera également, dans les domaines de développement prioritaires du Groupe, Inria Startup Studio dans son ambition de créer 100 projets de startups par an. De plus, elle apportera son soutien à la formation d’ingénieurs et de chercheurs d’Inria en proposant des missions ou des opportunités de carrière dans l’entreprise.
« Je suis fier d’initier cette collaboration emblématique avec Inria, centre de recherche de renommée mondiale dans les sciences du numérique, avec qui nous partageons le même sens de l’intérêt général et la même vision d’un numérique éthique et responsable au service de la souveraineté numérique de la France. Les travaux menés dans le cadre de ce partenariat serviront à anticiper les ruptures technologiques à venir et seront un catalyseur d’innovations en réponse aux attentes de la société et de nos clients. »
Quatre thématiques d’actions prioritaires
Afin d’agir avec efficacité, des réunions préalables entre les trois parties ont permis de déterminer quatre axes prioritaires de collaboration scientifique autour d’enjeux qui apparaissent majeurs pour la décennie qui vient. Ces thématiques ne sont pas figées et seront amenées à évoluer ou à être enrichies au cours du temps selon les besoins qui viendraient à émerger.
Numérique et développement durable
Alors que les usages du numérique sont appelés à se développer fortement en lien avec les objets connectés, la 5G, l’IA… les impacts environnementaux du numérique deviennent un sujet majeur documenté par une littérature récente et abondante. Fabrication des outils numériques, consommation d’énergie, directe ou déportée, fonctionnements induits ou déchets produits… le secteur du numérique pris isolément va contribuer de plus en plus significativement à notre empreinte environnementale. Mais parallèlement, par la virtualisation, par l’optimisation, il permet des réductions significatives de l’empreinte carbone dans de nombreux domaines.
Alors que la préservation de l’environnement est devenue une préoccupation majeure de nos sociétés et de la sphère économique, l’enjeu est d’éclairer les conséquences positives comme négatives des usages du numérique sur l’environnement, de favoriser l’éco-conception de services numériques et de promouvoir des outils/simulateurs numériques d’aide à la décision.
Vers un écosystème numérique de confiance
Dans une large mesure, le niveau de confiance que l’on peut mettre dans un système d’information dépend de la nature et de l’efficacité des mécanismes de sécurité qui sont mis en œuvre dans ce système pour empêcher une entité non autorisée d’accéder, de modifier et/ou de rendre indisponibles des données ou des services. La cybersécurité consiste ainsi à assurer trois propriétés majeures de l’information, des services et de l’infrastructure informatique générale (réseau, stockage, etc.) : confidentialité, intégrité, disponibilité. À quoi ajouter encore une autre propriété de plus en plus importante aux yeux des utilisateurs : la protection de leurs données personnelles.
Inria est très engagé dans la résolution de problèmes scientifiques touchant à la prévention, à la détection ou au traitement des risques et des attaques. Authentification, cryptanalyse, cryptographie post-quantique, « obfuscation »… La Poste a à cœur de soutenir les travaux de l’institut dans ces domaines d’expertise cruciaux pour un usage confiant des technologies numériques.
Demain, la confiance numérique pour tous
Un autre élément est devenu crucial aujourd’hui pour établir la confiance : l’assurance que certains principes sont effectivement respectés par le système et son opération. Ceci concerne aussi bien la protection des données personnelles que la fiabilité des algorithmes, en particulier ceux relevant de l’apprentissage automatique. S’agissant de la protection de la vie privée, plusieurs approches sont mobilisées comme la cryptographie, l’anonymisation ou la distribution. Pour leur part, les logiciels apprenants, tout particulièrement à base d’apprentissage supervisé, font aujourd’hui l’objet de nombreuses recherches au niveau mondial, impliquant au plus haut point les équipes Inria.
Le traitement des biais d’apprentissage (biais de genre, d’ethnie, de langue…), l’explicabilité d’un résultat produit par un réseau de neurones profond, la garantie formelle du résultat… sont autant de défis que La Poste, Inria et la Fondation Inria souhaitent affronter ensemble.
Le numérique au service d’une santé pour tous
Les données de santé suscitent un engouement croissant, comme l’illustrent les développements récents autour des entrepôts de données de santé des CHU ou la création du Health Data Hub. L’espoir est qu’une plus grande disponibilité de plus gros volumes de données de santé permette des avancées significatives dans de nombreux domaines, comme la prévention, l’assistance au diagnostic, au pronostic ou à la décision, l’épidémiologie, la pharmacologie… Mais cette volonté d’augmenter les volumes des données disponibles entraîne une tension liée à la nécessité de garantir le respect de la vie privée des patients ou des assurés sociaux.
Anonymisation ou pseudonymisation des données, stockage distribué ou centralisé, consentement des individus, ontologies médicales permettant d’interpréter avec rigueur les données de santé et en particulier les données provenant de sources différentes… ces sujets et d’autres font l’objet d’une recherche dynamique mobilisant une cinquantaine d’équipes-projets au sein d’Inria.
« Inria et sa fondation ont pour ambition de construire une société numérique fondée sur la confiance. Ce mécénat signé avec le Groupe La Poste repose d’abord sur une communauté de valeurs fortes et un sens partagé du service public. Il permettra la mise en commun de nos expertises pour faire émerger un numérique à visage humain. »
Un partenariat sur la durée au service d’une recherche « engagée »
Parce que la recherche a besoin de temps, la convention de mécénat conclue entre le Groupe La Poste, Inria et la Fondation Inria porte sur une durée initiale de trois ans. Fenêtre ouverte sur la recherche en train de se faire et sur les technologies qui en découlent, cette collaboration offrira à La Poste l’opportunité d’éclairer l’avenir et d’anticiper des ruptures technologiques. Le résultat des recherches menées dans le cadre de ce mécénat sera diffusé publiquement.
À voir : Philippe Wahl, PDG du Groupe La Poste, et Bruno Sportisse, PDG d’Inria, partagent leur vision du partenariat
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